Les marchands du Net surfent sur une vague porteuse

Publié le par colette mourey

 

Ilot de croissance dans l’océan de la crise, le commerce électronique a connu l’an dernier une année record en France : les dépenses sur le Web ont bondi de 26 %, pour atteindre 25 milliards d’euros, alors que les ventes du commerce de détail ont reculé de 1,5 %.

Trois raisons expliquent cet élan.
D’abord, la demande continue de croître.
Même si le taux d’équipement Internet en France n’atteint que 63 %, soit le seizième rang européen (par exemple, 90 % des foyers sont équipés en Hollande), les cyberacheteurs sont de plus en plus nombreux : en un an, leur nombre a augmenté deux fois plus vite que le nombre d’internautes, soit 2,1 millions de plus qu’en 2008, à 24,4 millions de personnes.

Ensuite, l’offre de sites marchands s’agrandit : toutes les heures, se créent deux sites marchands en France, soit 17.000 de plus en 2009 pour un total de 64.100.

Troisième explication : le niveau de confiance des internautes est au zénith : selon l’institut DirectPanel, 97 % des acheteurs sur la Toile sont satisfaits et le taux de rachat atteint 99,4 %.

Contrairement aux idées reçues, le taux de fraude sur Internet n’est que de 0,25 %.
« La marge de progression de l’e-commerce est encore très importante.
Demain, tous les foyers seront connectés, comme pour le téléphone ou la télévision. Les gens veulent avoir le choix, la liberté d’acheter à tout moment.
Plus besoin de prendre une RTT pour faire les soldes.
Ils préparent leur achat sur Internet puis vont acheter en magasin, ou le contraire. Internet est entré dans les habitudes »,
explique Marc Lolivier, délégué général de la Fevad .
Quatre domaines sont les TGV de l’e-commerce : les voyages, avec 7 milliards d’euros d’achats, le high-tech (2 milliards), les vêtements (1 milliard) et les produits culturels (600 millions).
C’est ce dernier secteur (livres, CD, DVD) qui a eu le plus de succès sur le Web à Noël.
Selon Marc Lolivier, la prochaine étape sera le « M-commerce », l’achat via son téléphone portable.
Le succès de l’iPhone et des écrans tactiles 3G puis 4G va multiplier les occasions d’achat à partir de son téléphone.
Des offres existent déjà.
Si la part du gâteau e-commerce augmente, la concurrence ne fait, elle aussi, que croître.
Le phénomène marquant de 2009 a été la montée en puissance de grandes enseignes du commerce classique, qui ont « pignon sur Web », comme
Carrefour, Darty ou la Fnac.
Les pure players, comme Cdiscount, Vente-privee.com, Pixmania et
Rue du Commerce figurent parmi les sites les plus visités en France.
Notre étude porte sur les groupes cotés du secteur, qui peuvent être divisés en deux catégories : les distributeurs dont les ventes Internet montent en puissance, tels
Manutan et Cafom, et ceux qui réalisent la plus grande partie de leurs ventes sur la Toile, comme Dreamnex, Ebizcuss.com, LDLC.com et Rue du Commerce.

Tous les dossiers ne sont pas à acheter et certains sont réservés aux spéculateurs.


Dossier réalisé par Sylvie Aubert - 25/02/10 à 06:00 - investir.fr

Publié dans E commerce

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